ujourd’hui, le domaine de Boisgelin est un ensemble d’une très grande beauté qui est ouvert à tous et ce toute l’année sans exception. Venez profiter de ce joyau de notre patrimoine Breton... que vous soyez golfeur, marcheur ou simple amoureux de la nature, de notre histoire et de nos vielles pierres. Après votre promenade, nous vous réservons un accueil chaleureux.
La famille
« La maison de Boisgelin, originaire de Bretagne, et dont un des membres était, aux derniers états, président de la noblesse de cette province, réunit à un grand nombre d’illustrations politiques et militaires, les caractères de la noblesse de nom et d’armes ou d’ancienne chevalerie » (Extrait du mémoire fait par M. Chérin, pour la réception de Louis-Bruno, comte de Boisgelin dans l’ordre du Saint-Esprit, en 1778).
Certains membres de la famille de Boisgelin sont présents à travers l’histoire de la France. Ils ont participé activement aux conflits de l’histoire, nous les retrouvons tant aux croisades que sur des champs de bataille un peu plus récents : siège de Rennes en 1341, autour de la Duchesse Anne en 1489, avec Vauban en 1695, à Parme en 1734, à Fontenoy en 1745, à Saint Cast en 1758, Première Guerre Mondiale, Deuxième Guerre Mondiale (dans la Résistance et plusieurs morts au Champ d’honneur)… La famille a occupé des postes importants dans l’administration civile, militaire et religieuse du pays à différentes époques : Capitaine général des Gardes Côtes, Gouverneur, Capitaine de vaisseau, Mousquetaire, Maréchal de camp, Conseiller au Parlement de Bretagne, Président à mortier du Parlement de Bretagne, Président de la noblesse aux États de Bretagne, Ambassadeur à Parme, Évêque, Cardinal, Chanoinesse, Pair de France, Ministre plénipotentiaire etc.

« Elle (la famille de Boisgelin) tire son origine de Geoffroi, vicomte de Pléhédel, au diocèse de Saint-Brieuc, qui vivait en 1166, et auquel cette maison se réunit par une filiation prouvée et non interrompue » (M le Chevalier de Courcelles, Généalogie de la Maison de Boisgelin, Extraite du tome III de l’Histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, des Grands Officiers de la Couronne, des principales familles Nobles du royaume et des Maisons princière de l’Europe, 1823).
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Un site exceptionnel



Les terres
Comme il a été indiqué la famille de Boisgelin tire son origine de Geoffroi qui vivait en 1166 en qualité de vicomte de Pléhédel, au diocèse de Saint-Brieuc. Le domaine de Boisgelin est donc la terre éponyme de la famille du même nom.
Aujourd’hui le domaine de Boisgelin couvre une superficie de plus de 400 hectares. Sept exploitations agricoles, quelques habitations et une belle forêt sont toujours propriétés du domaine. La partie du domaine entourant le château se compose d’un parc d’une centaine d’hectares dans lequel existent encore les vestiges d’un remarquable ensemble de mottes et d’enceintes féodales. Une étude archéologique départementale, démontre que l’occupation d’une d’entre elles remonte à la protohistoire (environ 400 cents avant J-C), c’est dire que l’on s’est toujours plu dans notre belle région ! Située dans la partie inférieure du parc, le manoir des 15ème, 16ème et 17ème siècles a été en partie restauré par le marquis Gilles de Boisgelin. Il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Le château du Boisgelin a été converti en hôtel par le marquis Gilles de Boisgelin en 1982 en même temps un golf a été ouvert au public. L’exploitation touristique continue à ce jour en respectant une politique de prix accessible à tous.
Michael, fils de Gilles de Boisgelin, a décidé de poursuivre l’œuvre de son père pour mettre en valeur ce magnifique domaine breton et de l’ouvrir au public. Grâce à une peinture du 17ème siècle représentant l’aspect qu’avait la propriété à cette époque, les abords du manoir ont été restaurés, d’importants travaux ont été réalisés pour recréer les sentiers de promenade en forêt, le jardin potager a été rendu à sa vocation initiale, l’ensemble des murs maçonnés a été réparé etc. De plus, un ancien corps de ferme délaissé a été converti en quatre grands gîtes (agréés Gîtes de France ou Clé Vacances), des réparations substantielles ont été réalisées dans le château tant au niveau de la structure qu’au niveau des sanitaires, chauffage, peintures…
L'histoire du domaine
La marquise et le marquis Gilles de Boisgelin


Gilles de Boisgelin, Marquis de Boisgelin, Vicomte de Pléhédel dont notre golf porte le nom est né en 1919, mobilisé, blessé, résistant, décoré, ministre plénipotentiaire 1ère classe au Ministère des Affaires Etrangères.
Il est le fondateur du Château-Hôtel, restaurant et golf.
Gilles a épousé Yolande Wankowicz, née en 1923, aristocrate, d’origine Polonaise. Ils se sont rencontrés à Washington D.C. aux Etats-Unis. Gilles était attaché diplomatique à l’ambassade française et le père de Yolande était attaché diplomatique à l’ambassade polonaise.
Gilles et Yolande ont été durant leur vie commune à Paris impliqué aux mouvements du siècle tant au niveau diplomatique et politique que culturel.
Ils étaient passionnément attachés à Boisgelin, à la Bretagne, ils s’y rendaient régulièrement.
Yolande est décédée tragiquement à l’âge de 41 ans, elle repose au caveau monumental que Gilles a fait construire sur la colline en face du Château-Hôtel.
Gilles restaura le manoir puis en 1980 et 1981 transforma le château en château-hôtel, restaurant et le parc en golf.
Gilles est décédé en accident de voiture en 1990.
Ayez une pensée pour Gilles et Yolande qui aimaient passionnément la Bretagne. Gilles a permis l’ouverture à tous de ce magnifique domaine. Michael, son fils, et Aurore, son épouse, tout aussi passionnés par Boisgelin et la Bretagne, continuent son œuvre.
Une histoire de famille
Les portraits
Mon épouse, Aurore, et moi-même, ainsi que notre famille, vous souhaitons chaleureusement la bienvenue à Boisgelin. Nos amis, Marine et Mathieu Kergourlay vous offriront beaucoup de bonheur tant au niveau gustatif que par la qualité de leur accueil. Voici quelques lignes pour vous raconter les tableaux que vous voyez dans la cage d’escalier. Boisgelin est la terre éponyme de notre famille, c’est-à-dire notre nom vient de ces terres.


Derrière la réception, le portrait de mon père, Gilles de Boisgelin, 6ème marquis de Boisgelin, vicomte de Pléhédel, résistant, décoré, et ministre plénipotentiaire. C’est grâce à lui qu’il vous est possible de passer du temps avec nous. En effet, il rénova ce bâtiment datant de 1840 qui se trouvait dans un bien triste état lors de la seconde partie du vingtième siècle. Gilles termina la rénovation du château-hôtel en 1980 et le golf en 1981. Il est décédé en 1990.
De lourdes rénovations et mises aux normes ont été réalisées de nouveau en 2017. Le portrait de Gilles le représente en jockey avec la casaque aux couleurs des armes de la famille à savoir le bleu et le rouge. Gilles, comme la plus-part des ancêtres et moi-même, était passionné de chevaux. Il avait la particularité d’avoir vraiment poussé sa passion à être un excellent jockey.

Au-dessus de la porte, vous trouverez un certificat de la société de Cincinatti. Il s’agit d’une société fondée par le premier Président des Etats-Unis, George Washington, afin de remercier les Français ayant aidés les Américains à acquérir leur indépendance. Vous trouverez la signature de Georges Washington en bas à droite du document. Pour nous, symboliquement, c’est une façon de vous accueillir chaleureusement peu importe d’où vous venez. Notre famille a beaucoup voyagé. Le Breton, par sa proximité à l’océan, a toujours été voyageur.

À gauche de la porte, se trouve le portrait de la 6ème marquise de Boisgelin née Yolande Wankowicz. Originaire de l’Est de la Pologne, aujourd’hui en Biélorussie. Ce côté de notre famille a été secoué par les violences de l’histoire du vingtième siècle. Ayant perdu leurs terres lors des révolutions Bolchéviques, le père de Yolande devient diplomate à Washington DC. C’est là que Yolande, rencontre Gilles, un jeune diplomate Breton attaché commercial à l’ambassade de France. Mariés à Alexandria en Virginie, ils reviendront quelques années plus tard en France. Gilles a continué sa carrière au Quay d’Orsay, ministère des Affaires Etrangères, puis Ministre Plénipotentiaire de première catégorie.

Claude Le Peletier, contrôleur général des finances sous Louis XV. Son portrait est un clin d’oeil à la famille de son neveu, les comtes de Saint Fargeau dont un descendant, aujourd’hui décédé, est Jean d’Ormesson. Ce grand-oncle est à la fois descendant de la famille de Saint Fargeau comme de notre famille de Boisgelin (sa grande mère). Il a écrit le très bel ouvrage Au Plaisir de Dieu qui retrace, à demi déguisé, l’histoire de sa famille et la nôtre ainsi que celle du château de Saint-Fargeau. Les tours de Saint-Fargeau ont inspiré la tour de ce bâtiment.

Charles-Eugène, dernier comte de Boisgelin avant que son fils, Gabriel Paul, devienne le premier marquis de Boisgelin. N’ayant pas d’enfants, le Roi a accordé (par lettre patente, conservée dans nos archives) que le titre passe è son frère Alexandre Joseph. Charles-Eugène a la particularité d’avoir épousé une cousine distante, Sainte de Boisgelin. À titre personnel, j’ai une affection particulière pour Charles-Eugène, capitaine de frégate, qui nous a laissé un très beau plan du domaine et ses allées sous l’Ancien Régime mais également ses journaux de capitaine.

Jean de Dieu de Boisgelin de Cucé, Cardinal, académicien, frère de Sainte et de Louis Bruno dont l’histoire est impossible de résumer en quelques lignes !
Bruno Gabriel Paul de Boisgelin, marquis de Boisgelin, vicomte de Pléhédel, Pair de France, est né au château de Boisgelin le 26 aout 1767, fils de Charles Eugene de Boisgelin et de Sainte de Boisgelin.


Lucie de Leusse
Une aïeule distante de la branche du côté de Louise de Raigecourt Gournay, mère de Geoffroy, le père de Gilles.
Louis XVI


La gravure d’un enfant est notre façon de dire que les enfants sont plus que les bienvenus !
Louis de Boisgelin,
chef d’escadron de Cavalerie.



Alexandre Joseph de Boisgelin, marquis de Boisgelin, vicomte de Pléhédel, Pair de France est né au château de Boisgelin le 14 avril 1770, fils de Charles Eugène de Boisgelin et de Sainte de Boisgelin
Il s’agit ici de la 5è marquise de Boisgelin, Anne Marie Edmée née Frische de Fels, mère de Gilles. Henri Troyat a écrit sur sa famille Turbulences d’une grande famille.

Sainte de Boisgelin
Voltaire
avec lequel Louis Bruno a entretenu une correspondance

Voilà les quelques personnages dont nous avons décidé de vous parler, des histoires qui traversent parfois l’Histoire mais, et c’est le plus important, des personnes à qui nous pensons encore. Nous savons tous qu’il y a deux morts. La première au dernier souffle et la deuxième quand notre nom est dit pour la dernière fois.
Pour terminer je remercie du fond du coeur mon Ami le Commandant Jean Batel, commandant de la Marchande, retraité, qui un jour en 1991 m’a demandé d’ étudier et retranscrire les archives liées au Commandant Charles-Eugène de Boisgelin. Son travail continue jusqu’à ce jour (il y avait beaucoup d’archives) et j’ai presque tout appris au sujet de l’histoire familiale à son contact et à la lecture de ses écrits. Je lui suis très reconnaissant.
De nouveau, nous tous au domaine de Boisgelin, vous souhaitons chaleureusement la bienvenue. Prenez le temps de vous balader et découvrir le parc et la nature nous entourant. La forêt est une ZNIEFF, c’est-à-dire une zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique classée auprès du Muséum National d’Histoire Naturelle. Vous y trouverez notamment l’orchidée saprophyte, la néottie nid-d’oiseau (Neottia nidus-avis) protégée et très rare en Bretagne, plus de 20 variétés de libellules et des dizaines d’oiseaux différents. Par ailleurs ce château est chauffé par géothermie et beaucoup de vos légumes proviennent du potager où nous pratiquons, en partenariat avec l’agglomération de Guingamp Paimpol, un programme de re insertion sociale depuis plus de 15 ans. Notre engagement social et environnemental est quotidien et vrai. Vous y participez par votre présence. Merci. En vous baladant, vous comprendrez pourquoi, depuis plus de 800 ans, notre famille reste si attachée à ce coin de la Bretagne.
Michael de Boisgelin